Et si vous étiez une FBA ?

Publié le par Corinne

Je savais que c’était un monde d’hommes, plutôt aisés, pas loin ou carrément à la retraite. Un cercle d’initiés, plutôt fermé, aux dents longues et au portefeuille garni. Mais j’ai découvert que les femmes commençaient aussi à y percer, des femmes entre 30 et 58 ans, plutôt actives professionnellement, prêtes à jouer leurs économies sur un coup de cœur, là où leurs homologues masculins pratiquent le coup de pocker.

Mais quiiii ? Mais quoiâââ ? Mais les femmes business angels ! Ces femmes qui investissent financièrement dans le projet d’une entreprise parce qu’elles estiment qu’il va marcher. Et qui bien sûr espèrent en retirer une plus value quelques années plus tard. A moins de tout perdre. C’est le risque.

Pour l’instant, ces FBA ne sont pas bien nombreuses : 3 % sur toute la France, une soixantaine dans le réseau parisien Femmes Business Angels, créé en 2003 par une consultante internationale indépendante, Béatrice Jauffrineau, chargée de les « recruter ». Et ses arguments tiennent la route : « Vous avez une bonne expérience professionnelle, vous plafonnez dans votre entreprise, vous vous y ennuyez peut-être. En devenant une business angels, vous voilà valorisées, on vous écoute, vous conseillez des entrepreneurs. Vous pouvez aussi intégrer rapidement un conseil d’administration et vous retrouvez à un poste de décision. Ce sont des années de gagnées par rapport à votre évolution de carrière classique... »

De l’autre côté, les porteurs de projet ont tout à gagner à ce que ces femmes s’intéressent à eux. Parce que là où les business angels hommes préfèrent se laisser séduire par des gadgets électroniques, leurs homologues femmes s’intéressent plutôt aux produits et services du "quotidien" qu’elles seraient elles-mêmes susceptibles d’acheter. Le réseau FBA a ainsi investi dans des entreprises créatrices de produits pour la déco faciles d’utilisation, de logiciels éducatifs pour les jeunes, de cosmétiques éthiques, dans un centre de loisirs et même dans une crèche pour chiens !

Et les résultats sont là. En deux ans et demi, ce réseau a reçu et analysé plus de 400 dossiers déposés par de futurs créateurs et créatrices d’entreprise. Il en a sélectionné 95 et en a co-financé 14, dont six portés par des femmes. A l’heure actuelle, toutes les entreprises dans lesquelles les adhérentes du réseau ont investi (ticket minimum 20 000 euros !) se développent bien. 150 emplois ont été créés ou maintenus. 700 autres devraient voir le jour d'ici trois ans. Pas mal, non ?

Si éventuellement, vous avez envie d’en savoir plus, et pourquoi pas tester votre "vocation", Béatrice Jauffrineau organise une soirée "portes ouvertes" le 30 novembre à Paris. Tous les renseignements sont sur le site du réseau FBA.

Publié dans Elles créent

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E
Régine, je vous trouve un peu sévère. <br /> Entre nous, il est beaucoup plus humaniste d'investir ses deniers et son temps en portant un projet auquel on croit que de les laisser prospérer dans une banque. Béatrice Jauffrineau fait un travail de pionnière extraordinaire. Elle fait d'ailleurs partie de notre Who's Who IAH.<br /> Je profite de cette note, chère Corinne, pour vous demander si vous accepteriez d'y figurer également ?
K
On peut le faire aussi entre amie. J'y avais pensé pour www.idea-ie.fr<br /> Le site n'est pas encore terminé, et il n'a pas encore été corrigé, mais il existe ...<br /> J'y crois en son projet, elle vit dans la région de St-Nazaire, et je sais que ce genre de boite peut fonctionner, car nous avons de moins en moins de temps pour nous.<br /> J'y croyais tellement que j'étais prête à investir si les banques ne suivaient pas, mais la preuve que j'avais raison, elles ont suivi ...<br /> Corinne : tu es telle que je t'imaginais !!!!<br /> Bonne journée à toutes les filles ...
E
Je vous remercie de m'avoir répondu, Béatrice.L'investissement en temps et en coaching étant aussi important que l'investissement financier, vous êtes complémentaires, allez bien plus loin qu'une banque par votre expertise bénévole, triant des profils de femmes susceptibles de ce double investissement.C'est parfaitement cohérent, et je crois, comme Largo, qu'on ne peut que souhaiter que votre nombre grandisse. En tant que femme, bien sûr, je le souhaite plus encore.Je note toutes ces informations.Bonne continuation.
R
bon je vai sfaire court, car j'avais déjà répondu et tout s'est effacé quand j'ai fait publier.je suis vraiment fachée avec le système ou trop bavarde.<br /> apparemment 4Largo a l'air  de bien connaître leur fonctionnement.<br /> je sais que j'ai un regard plutôt négatif, je suis méfiante, c'est une façon de fonctionner, qui malheureusement s'avère éficcace car mes doutes et mes craintes se vérifient souvent .<br /> j'ai déjà cré un salon d'esthétique que j'ai dû arrêter pour des raisons personnelles et j'y ai laissé des plumes. j'ai continué à prendre des RV le soir, samedi et dimanche, tout en travaillant à plein temps ailleurs, avec 3 h de transport par jour.  mais j'ai tenu deux ans puis j'ai craqué. j'ai fermé.  je sais donc ce que veut dire gestion de stock fond de roulement etc.<br /> si vous pensez que ces FBA ne sont pas seulement une vitrine mais ont une vrai utilité, alors pourqquoi pas ? <br /> je pense malgré tout qu'il faut arriver avec un dossier béton, et pas seulement une idée. <br /> tant mieux si des personnes ont trouvé du travail grâce à ce système.<br />  
4
J'ai la prétention de penser que oui !!