Les bras m'en tombent

Publié le par Corinne

Je vais l'appeler Marcel. Je ne connais ni son âge, ni sa profession. Il m'a envoyé un mail suite à un appel à témoignages que j'avais lancé sur le site pour lequel je travaille. Thème de l'appel : "Vous êtes une femme, vous êtes sujette à une discrimination d'ordre salarial, votre patron est sexiste... Témoignez !" Et voici le message de Marcel. Je vous le confie texto, "fôtes" comprises. Tenez-vous bien... :

"Avant 1970,il n'y avait pas de chaumage réel. A cet époque, nos mères et nos grands mères s'occupaient de leur foyer et de leurs enfants. Aujourd'hui nous voyons, dans toutes nos agglomérations, des femmes,tôt le matin, le pas pressé, un sac en bandoulière à gauche, un autre à bout de bras à droite, se rendant à "leur travail". La Sécu, la poste, les impôts,etc... sont devenu des sanctuaires privés pour femmes ! Donnons aux femmes qui le souhaitent le droit de rester au foyer pour le bonheur de ses enfants et de notre société, que la caf lui verse un salaire viable pour son indépendance et sa dignité et le problème du chômage sera résolu !" 

Personnellement, les bras m'en tombent. Je vous laisse réagir...

Publié dans Elles cherchent

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C
Bienvenue Emmanuelle et Anne qui venez commenter le tout premier billet de ce blog. Vous l'avez cherché celui-là :-)) Vous avez bien sûr raison toutes les deux. Les femmes aussi servent de bouc émissaire, toujours et encore. Ta réponse Anne à ce genre d'individu est parfaite ! Je la retiens. Emmanuelle, j'en profite pour te remercier d'avoir commenté ici et là sur mon blog.
A
Bonjour,<br /> Ce que dit votre Marcel est très admis, partagé et colporté parmi les hommes, particulièrement les moins diplômés de notre société. J'ai vécu "en direct" ce type d'épisode, il y a dix ans : je travaillais dans une salle de rédaction et un laveur de vitres est entré dans mon bureau pour effectuer son travail. Je continuais à travailler sur mon ordi, lui lavait les carreaux. Chacun son job. Et voilà que tout à coup, il démarre sur l'emploi et le discours bla-bla de votre Marcel !<br /> Je pense qu'il faut analyser cela comme une peur, une fragilité : sous l'apparence de l'attaque, c'est surtout l'expression d'une détresse : les femmes nous prennent les jobs, et puis aussi les immigrés, et puis aussi les délocalisations, etc... <br /> C'est ce que j'avais répondu à ce laveur de vitres : "Vous savez écrire des articles ?" - Réponse de l'intéressé : "non !". "Alors qu'est-ce que cela va changer à votre emploi que j'abandonne mon poste ?". Pas de réponse.
E
idée malheureusement trop répandue, je le crains...
T
Eh bien, que Marcel s'achète un l et un e et qu'il fasse ce qu'il prône !
R
Salut, congé parentaux, je témoigne il est trop timide :pBon pour résumer, apparement mon petit-frère à repris le boulot, vu que les grand_mères sont mises à contribution cette semaine pour des tours de garde.Je pense que le calcul est fait dans ces cas là sur le salaire de chacun, c'est celui qui gagne le moins qui reste à la maison, sinon je pense également qu'à salaire égal, il y aurait eu du sport dans leur maison pour désigner celui ou celle qui serait resté pour garder le "pitchou", hé oui, on est à Marseille.C'est vrai qu'il est craquant ce gosse, même moi qui ne veux pas d'enfants je pourrais le garder ... au moins 20 minutes .A bientôt, coucou et Bises à Manue qui te lis, le bonjour à Marcel lol